La pêche à pied des poulpes et coquillages

couverture rapport pêche à pied
septembre 2014

Pour répondre aux objectifs de gestion du Parc naturel marin identifiés pour cet usage de pêche à pied, il est nécessaire de comprendre à la fois l’importance des prélèvements réalisés sur les ressources naturelles, mais aussi de connaitre au mieux les usagers qui réalisent ces prélèvements.

Avec l’un des marnages les plus importants de l’océan Indien, ses 230 km de côtes peu pentues (dont 195 km de récifs frangeants sur Grande-Terre), l’archipel de Mayotte possède des conditions très favorables à la pêche à pied. Cette activité s’est ancrée dans les pratiques locales, traditionnelles et vivrières. 

Mais, dans un contexte mahorais où l’évolution du mode de vie conduit au délaissement des pratiques traditionnelles au profit de nouvelles habitudes quotidiennes, la pêche à pied est dans une phase de transition entre une activité identitaire et de subsistance et une activité de loisir, souvent banalisée.

Peu d’études existent sur les pêches à pied à Mayotte (ramassage des poulpes ou des coquillages, djarifa, nasses, filets) contrairement aux pêches embarquées. Elles font néanmoins ressortir une évolution rapide entre des pratiques ancestrales, traditionnelles et des pratiques modernes ou concernant de nouvelles populations.

Cette évolution repose la question des conditions de durabilité de ces pratiques. Compte tenu de l’importance patrimoniale de la pêche à pied à Mayotte, les gestionnaires doivent disposer d’éléments de connaissance et de suivi suffisamment fiables pour permettre la bonne efficacité des méthodes et des actions à mettre en place.