Je consomme responsable

Je me renseigne sur ce que je mange

La réglementation peut parfois paraître complexe et il n’est pas facile pour le consommateur de produits de la mer de savoir ce qui y est conforme ou non et d’avoir parallèlement la connaissance des espèces. Rappelons que la réglementation vise à encadrer les pratiques pour garantir à tous un accès durable aux ressources et protéger les espèces qui sont en voie d’extinction.

En étant conscient de ce qu’il y a dans notre assiette, nous consommons responsable. Voici quelques clés.

  • Si j’achète des produits de la mer pour les consommer, je m’assure que le vendeur et le pêcheur sont des professionnels déclarés. La loi interdit au pêcheur non déclaré et au pêcheur de loisir de vendre le produit de leur pêche. 
  • Les pêcheurs de loisir ont l’obligation de marquer leurs captures en coupant la nageoire caudale.
  • La pêche au filet est interdite sur le récif corallien. Les poissons récifaux doivent donc être péchés à la ligne et au casier, ou au fusil harpon à l'extérieur du lagon.
  • La pêche au filet est réservée aux professionnels déclarés et interdite aux pêcheurs de loisir.
  • La pêche à pied est ouverte aux professionnels mais pour l’instant, aucun pêcheur professionnel ne la pratique.
  • La chasse sous-marine professionnelle n’est pas autorisée à Mayotte. 
     
Je consulte l'arrêté préfectoral relatif  à la pêche à Mayotte :

Je diversifie ma consommation de poissons

A Mayotte, je peux privilégier les espèces de poissons pélagiques qui viennent du large (comme le thon, l'espadon ou encore la bonite) plutôt que les espèces récifales (comme le mérou, le capitaine ou le vivaneau). En effet, les espèces pélagiques sont moins sensibles à la surpêche. La surconsommation de poissons récifaux peut encourager leur surexploitation.
En variant les espèce dans mon assiette, je consomme plus responsable.

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Je n’achète pas de souvenir faits de coquillages et je les laisse sur la plage.

Soimadou Mahamoud / Office français de la biodiversité

Je n’achète pas de souvenir faits de coquillages et je les laisse sur la plage.

Soimadou Mahamoud / Office français de la biodiversité

Je me renseigne sur ce que j’achète

Le ramassage de coquillages subit les mêmes restrictions que celui du sable : il est interdit. Les coquillages, même vides, font partie d’un écosystème. Ils peuvent être transformés en sable par l’action des vagues ou accueillir de nouveaux hôtes opportunistes. Je ne dois pas participer au pillage des plages en achetant des souvenirs ou des bijoux fait de coquillages, quelle qu’en soit la provenance.

Je n’achète pas non plus d’écaille de tortue ou de carapace naturalisée. Les tortues sont des espèces protégées, en achetant ces objets, je participe à leur braconnage.

Je limite mes achats de produits en plastique et d’objets jetables

Le plastique est une matière désastreuse pour l’environnement. Particulièrement résistant, il peut mettre des centaines d’années à se dégrader dans la nature.

A Mayotte, on le retrouve en mer et sur nos plages sous forme de gros déchets (des bouteilles en plastique par exemple) mais aussi de micro déchets (de minuscules particules de plastiques fragmentés par l’action du soleil, du vent, des courants et des vagues). Les macro plastiques blessent les animaux et sont une pollution visuelle sur nos magnifiques plages. Les micro plastiques ont un impact sur la santé des animaux marins, sur leur métabolisme, sur leur reproduction. Ils sont ingérés par les poissons et les crustacés que nous mangeons.

Beaucoup d’objets en plastiques ne sont pas nécessaires ou peuvent être remplacés par des matières moins nocives pour l’environnement.

  • Je peux par exemple remplacer les pailles en plastique par des pailles réutilisables en métal ou en bambou.
  • Afin de limiter mes déchets de manière plus générale, je peux privilégier les objets réutilisables plutôt que jetables.
  • Les emballages en plastiques peuvent aussi être évité en utilisant des sacs réutilisables en tissu, par exemple lorsque je vais acheter mes légumes.
  • Enfin, je peux faire attention au suremballage. Il arrive souvent qu’un produit soit emballé à l’unité, puis regroupé dans un plus grand emballage. Les paquets de biscuits en sont un exemple flagrant.

Je choisi des produits ayant un impact limité sur le milieu marin

Les détergents compris dans les différents produits ménagers sont nocifs pour la faune et la flore marines.

Même utilisés à terre, ces produits contaminent le milieu marin.

  • Je peux choisir des produits ménagers naturels plutôt que des produits chimiques agressifs. Les produits naturels comme le savon de Marseille ou le vinaigre blanc, ont aussi un impact sur le milieu marin, mais utilisés avec parcimonie, cet impact sera moindre. J’utilise par exemple le savon de Marseille pour faire ma lessive. 
  • Les crèmes et huiles solaires chimiques sont destructrices pour les coraux . Elles vont constituer un film sur l’eau qui empêchera la lumière de pénétrer jusqu’à eux. Les algues contenus dans les coraux ne pourront pas faire leur photosynthèse et mourront. Sans ces algues avec lesquelles il vit en symbiose, le corail mourra lui aussi. Je peux choisir des crèmes solaires minérales moins destructrices ou utiliser des protections physiques comme les lycras, ou tout simplement un tee-shirt foncé à manches longues, un chapeau…