La mer, les hommes et les femmes

La pêche vivrière

La pêche vivrière à Mayotte représente les activités non professionnelles visant à l’alimentation du pêcheur et de sa famille. Plusieurs outils, techniques et types de pêche permettent de pêcher pour se nourrir. 

La pêche professionnelle

La pêche professionnelle dans les eaux mahoraises est opérée par différents acteurs dont les navires sont immatriculés et déclarés. 

Débarquement d’un palangrier mahorais.

Débarquement de poissons par l'équipage d'un palangrier.

Agnès Poiret / Office français de la biodiversité

Débarquement de poissons par l'équipage d'un palangrier.

Agnès Poiret / Office français de la biodiversité

Barque Yam.

Une « barque Yam » au large de M'tsamboro.

Nicola Hienly / © CAPAM

Une « barque Yam » au large de M'tsamboro.

Nicola Hienly / © CAPAM

La flottille mahoraise professionnelle est composée de :


2 à 3 palangriers actifs par an. Ces navires mesurent de 9 à 12 m et ciblent les espadons et les thons hors du lagon. Les palangriers déploient un effort de pêche important à l’aide d’une palangre dérivante composée d’une ligne-mère d’une trentaine de kilomètres équipée d’environ 600 hameçons appâtés. Les palangriers réalisent 3 coups de pêche par marée en moyenne et sortent pendant 2 à 3 jours à chaque fois. Les rendements sont estimés à 800 kg par marée.


110 à 130 barques professionnelles actives par an. Elles mesurent de 5 à 9 m et sont majoritairement des barques Yamaha de 7 m. Les barques utilisent principalement la technique de la palangrotte qui est une ligne à main avec un hameçon appâté lancé à proximité du fond. La palangrotte cible les poissons de fond du lagon (perroquets, chirurgiens, capitaines, vivaneaux…) ou proches des récifs sur des fonds de faible profondeur (< 150m). Les barques peuvent pêcher à la journée ou plusieurs jours de suite. Les rendements moyens sont estimés à 80 kg par marée.
 

Des structures existent pour porter la pêche locale professionnelle. La COPEMAY, coopérative de pêche de Mayotte située à Mamoudzou, a pour principales activités l’achat et la revente de poissons, de moteurs, de matériel de pêche et de glace. L’adhésion à la COPEMAY permet aux pêcheurs en règle de bénéficier de la détaxe du carburant.

D’autres structures s’organisent plus localement, ce sont les comités villageois de pêcheurs mahorais, dit COVIPEM. Il s’agit de petites structures dont le rôle consiste à représenter les pêcheurs. Elles servent aussi de coopérative d’achat de glace et de poissons.

Débarquement de pêche à Mamoudzou.

Des poissons pêchés sur le banc de la Zélée sont débarqués par des pêcheurs à Mamoudzou.

Julie Molinier / Office français de la biodiversité

Des poissons pêchés sur le banc de la Zélée sont débarqués par des pêcheurs à Mamoudzou.

Julie Molinier / Office français de la biodiversité

Les pêcheries industrielles viennent également dans les eaux mahoraises. Il s’agit de grand bateaux de pêche : les thoniers senneurs. Ceux-ci utilisent la technique de la senne pour pêcher. La pêche à la senne consiste à capturer de grandes quantités de poissons en pleine eau en les encerclant avec un grand filet de plusieurs kilomètres de long appelé senne et que l’on referme comme une poche. A Mayotte, cette pêche est pratiquée au sein du Parc au-delà des 24 milles nautiques quelques mois dans l’année au gré du passage des bancs de poissons migrateurs.

Les thoniers senneurs utilisent des dispositifs de concentration de poissons dérivants (DCPd). Contrairement à la capture en pleine eau qui cible des bancs de poissons homogènes, tous adultes, les DCP attirent toutes formes de vie et occasionnent d’importantes captures de thons juvéniles ainsi que des captures accidentelles d’autres espèces comme les requins ou les tortues. En 2018, 6 thoniers senneurs œuvraient dans la zone économique exclusive de Mayotte et ont pêché 986 tonnes de poissons.

Le conseil de gestion du Parc naturel marin de Mayotte préconise la réduction de l’effort de pêche à la senne et l’interdiction d’utilisation des DCP dérivants dans tout le périmètre du Parc.

Les activités de loisir

Notre lagon dispose d’un large éventail d’activités nautiques et de plaisance, procurant à notre territoire un fort attrait touristique.

Les transports maritimes et portuaires

Le transport de passagers


La barge relie Petite-Terre et Grande-Terre, distantes de 2.6 km. Cette liaison est vitale puisqu’elle permet aux habitants de Grande-Terre de rejoindre l’aéroport situé à Pamandzi et aux habitants de Petite-Terre de rejoindre chaque jour Grande-Terre pour y travailler.
Assurée par le Service des Transports Maritimes (STM), cette liaison accueille plusieurs millions de passagers chaque année. Les barges transportent les passagers à pieds mais aussi les 2 roues et les automobiles. Elle assure également des transports urgents ou importants : transfert hospitaliers, transferts de déchets, approvisionnement en gaz …
 

La barge.

La barge au quai Issoufali débarque les passagers arrivant de Grande-terre.

Amandine Escarguel

La barge au quai Issoufali débarque les passagers arrivant de Grande-terre.

Amandine Escarguel

Porte container au port.

Les grues du port débarquent les containers.

Clément Lelabousse / Office français de la biodiversité

Les grues du port débarquent les containers.

Clément Lelabousse / Office français de la biodiversité

Le transport de marchandises et le port de Longoni


Créé en 1992, le port de commerce de Mayotte est situé au nord de l’île, dans la baie de Longoni, en eau profonde, et proche de la passe Mtsamboro qui permet l’entrée de très gros navires dans le lagon. Il accueille les portes containers venant approvisionner l’île en denrées de toutes sortes et possède un terminal pétro-gazier. Il s’agit d’une délégation de service public dont la gérance et l’exploitation est déléguée à une entreprise privée par le Conseil Départemental de Mayotte qui en assure la direction.