La pêche au djarifa

Si les activités de pêche à pied à Mayotte relèvent toutes de pratiques traditionnelles et culturelles, la pêche au djarifa a aussi une dimension sociale. C’est une activité exclusivement féminine qui se pratique en équipe

Le djarifa se confectionne à partir d’un tissu de tulle coupé en deux et cousu dans la longueur pour former une poche servant à retenir le poisson. Le djarifa est maintenu dans l’eau par deux femmes, les tireuses, pendant qu’une troisième, la rabatteuse, ramène les poissons à l’intérieur. Le djarifa est refermé et les poissons sont alors pris au piège.

Les poissons capturés sont des espèces naturellement de petite taille à l’âge adulte et ne sont donc pas des juvéniles. Le plus souvent, plusieurs équipes sortent en même temps et forment un groupe pour attraper plus de poissons. La pêche est alors partagée équitablement. Chaque lieu de pêche est réservé à un groupe et les femmes d’un village ne s’aventurent pas sur le terrain des pêcheuses du village voisin. 

Activité de subsistance autrefois, cette pratique est aujourd’hui plutôt vécue comme une activité récréative, sociale et culturelle. La pêche au djarifa est ancienne et se perpétue de mère en fille afin de ne pas oublier leur moirata ou mila, l’héritage. 
 

Djarifa séchant sur la plage.

Des femmes étendent leur djarifa sur la plage pour le faire sécher.

Laoumi Aboutoihi / Office français de la biodiversité

Des femmes étendent leur djarifa sur la plage pour le faire sécher.

Laoumi Aboutoihi / Office français de la biodiversité

Produit de la pêche au djarifa.

Produit de la pêche vivrière au djarifa.

Franck Charlier / Office français de la biodiversité

Produit de la pêche vivrière au djarifa.

Franck Charlier / Office français de la biodiversité

Femmes pêchant au djarifa.

La pêche au Djarifa est une technique traditionnelle de pêche à l'aide d'un tissu en tulle, exclusivement pratiquée par les femmes mahoraises.

Agnès Poiret / Office français de la biodiversité

La pêche au Djarifa est une technique traditionnelle de pêche à l'aide d'un tissu en tulle, exclusivement pratiquée par les femmes mahoraises.

Agnès Poiret / Office français de la biodiversité