La pêche au djarifa
Si les activités de pêche à pied à Mayotte relèvent toutes de pratiques traditionnelles et culturelles, la pêche au djarifa a aussi une dimension sociale. C’est une activité exclusivement féminine qui se pratique en équipe.
Le djarifa se confectionne à partir d’un tissu de tulle coupé en deux et cousu dans la longueur pour former une poche servant à retenir le poisson. Le djarifa est maintenu dans l’eau par deux femmes, les tireuses, pendant qu’une troisième, la rabatteuse, ramène les poissons à l’intérieur. Le djarifa est refermé et les poissons sont alors pris au piège.
Les poissons capturés sont des espèces naturellement de petite taille à l’âge adulte et ne sont donc pas des juvéniles. Le plus souvent, plusieurs équipes sortent en même temps et forment un groupe pour attraper plus de poissons. La pêche est alors partagée équitablement. Chaque lieu de pêche est réservé à un groupe et les femmes d’un village ne s’aventurent pas sur le terrain des pêcheuses du village voisin.
Activité de subsistance autrefois, cette pratique est aujourd’hui plutôt vécue comme une activité récréative, sociale et culturelle. La pêche au djarifa est ancienne et se perpétue de mère en fille afin de ne pas oublier leur moirata ou mila, l’héritage.
Impact environnemental de la pêche au Djarifa sur les ressources halieutiques
Quel est l'impact de la pêche au Djarifa à Mayotte ? La réponse dans ce rapport réalisé dans le cadre d'une mission d'étude.