La raie manta

Carte d'identité

La raie manta de récif (mobula alfredi) est présente dans le lagon d’avril à septembre. Elle est facilement observable en surface et reconnaissable à ses 2 grandes nageoires semblables à des ailes. En forme de losange, elle présente une envergure de 4 à 5 m et peut peser jusqu’à 150kg.

Elle préfère longer les côtes et les zones récifales où elle trouvera une eau chargée en plancton et petits crustacés dont elle se nourrit en filtrant l’eau de mer. Les 2 cornes présentent de part et d’autre de sa bouche lui permettent de diriger le plancton en s’enroulant et se déroulant. Ce sont d’ailleurs ces 2 cornes qui valent aux raies le surnom de diable des mers.

Ovovivipare, elle se reproduit tous les 2 à 5 ans et la gestation dure de 10 à 14 mois pendant lesquels les œufs incubent et éclosent dans le ventre de la mère.

Sa présence à Mayotte est concomitante à la disponibilité du plancton dont elle s’alimente dans notre lagon, ce qui expliquerait qu’on l’observe plus pendant certaines périodes de l’année. Pourtant, nous n’avons pas plus d’informations sur sa présence en dehors de ces périodes et sur une éventuelle migration qui suivrait les déplacements de plancton.

Poisson cartilagineux classé vulnérable sur la liste rouge de l’UICN, la raie manta est protégée à Mayotte par un arrêté préfectoral interdisant sa pêche.

raie manta de récif

Le ventre blanc tacheté de noir de la raie manta de récif.

Pierre Riboulon – Mayotte Découverte

Le ventre blanc tacheté de noir de la raie manta de récif.

Pierre Riboulon – Mayotte Découverte

Pas touche !

La raie manta n’est pas farouche et sa curiosité la pousse à s’approcher des plongeurs. On peut alors être tenté de toucher cet animal inoffensif. Sa peau est pourtant très fragile et protégée des infections par un mucus qu’elle sécrète. Lors du contact, le mucus est enlevé, exposant ainsi la raie aux maladies.

D’autres espèces remarquables

La raie manta de récif est celle qui offre le spectacle le plus remarquable dans notre lagon, mais on peut observer d’autres espèces tout aussi impressionnantes.

  • Les raies pastenague sont présentent dans les faibles profondeurs, le plus souvent sur les fonds sableux et proche des récifs. Si elles sont pacifiques, leur queue est pourtant équipée d’un dard venimeux défensif qu’elles peuvent utiliser quand elles se sentent menacées. La piqûre peut être très douloureuse et dangereuse, voire fatale. On peut observer la raie pastenague à tâches noires, la raie pastenague à tâches bleues, la raie pastenague à points bleus, et la raie pastenague plumetée appelée plus communément queue de vache.
  • La raie porc-épic est aussi  présente sur les fonds sableux et on la différencie des raies pastenague grâce à l’aspect rugueux de sa peau qui est partiellement recouverte de pointes. De couleur sable, elle s’enfouit dans le sable où elle est camouflée, il faut alors bien ouvrir l’œil pour avoir la chance de l’apercevoir.
  • La raie aigle de mer-léopard est une grande raie farouche que l’on peut observer en pleine eau à proximité des côtes. Le terme raie aigle provient de la ressemblance de son museau pointu avec celui du rapace.
  • Enfin, la raie manta géante pourrait fréquenter nos eaux. Il n’est pas certain qu’elle ait été observée dans les eaux mahoraises jusqu’à présent. En effet, elle a une très forte ressemblance avec la raie manta de récif bien qu’elle soit beaucoup plus grande.
raie pastenague à points bleus

Cachée sur les fonds sableux, la raie pastenague à points bleus se sauve rapidement à l’approche des plongeurs.

Yannick Stephan – Mayotte Découverte

Cachée sur les fonds sableux, la raie pastenague à points bleus se sauve rapidement à l’approche des plongeurs.

Yannick Stephan – Mayotte Découverte

raie porc-épic

Portrait d'une raie porc-épic (Urogymnus asperrimus).

Marine Dedeken / Office français de la biodiversité

Portrait d'une raie porc-épic (Urogymnus asperrimus).

Marine Dedeken / Office français de la biodiversité

raie pastenague alvéolée

Une raie pastenague alvéolée sur le fond.

Yannick Stéphan – Mayotte Découverte

Une raie pastenague alvéolée sur le fond.

Yannick Stéphan – Mayotte Découverte