Les crustacés

Comme partout dans le monde, les crustacés sont appréciés pour leurs qualités gustatives. La réglementation concerne également certaines espèces de notre île dont la pêche et la vente sont interdites du 1er novembre au 31 mars par arrêté préfectoral. Ceci afin de d’assurer leur reproduction, de maintenir leur population et de faire pérenniser une pêche durable. 

crabe de mangrove

Crabe de mangrove (Scylla serrata) dans un casier de pêche.

Alexandra Gigou / Office français de la biodiversité

Crabe de mangrove (Scylla serrata) dans un casier de pêche.

Alexandra Gigou / Office français de la biodiversité

Le crabe de mangrove

Comme son nom l’indique le crabe de mangrove (Scylla serrata) affectionne les vasières de mangroves mais aussi les estuaires même si l’eau y est très dessalée. Il s’enfouit dans la vase pour y chercher sa nourriture constituée de petits coquillages, de vers, de petits poissons et crustacés et de matière végétale.
Le crabe de mangrove peut atteindre 24 cm pour 3.5 kg
Lors de la reproduction, la femelle portera plus d’un million d’œufs sur sa face ventrale pendant une douzaine de jours. Elle les libèrera ensuite en mer pour qu’ils éclosent et se répandent sur le littoral, au gré des courants après plusieurs semaines en mer.
A Mayotte, le crabe de mangrove est pêché à la ligne avec pour appât des ailes de poulet (mabawa en shimaorais) depuis les chenaux ou à pied à l’aide de barres de fer pour déloger les individus cachés dans la vase de la mangrove. Il compte aussi les requins, les échassiers et les gros poissons parmi ses prédateurs.

La cigale de mer

La cigale de mer est un crustacé proche des homards, langoustes et écrevisses. On la reconnait par son corps aplati, l’absence de pinces et ses antennes larges en forme de palettes aplaties. Son nom provient du bruit qu’elle émet lorsqu’on la sort de l’eau et qui est semblable aux stridulations des cigales terrestres.
Il en existe de nombreuses espèces qui vivent sur des fonds rocheux, sableux ou vaseux. Généralement actives la nuit, les cigales de mer se nourrissent de petits mollusques, de vers et d’algues.
Ce crustacé rare au niveau mondial est apprécié pour sa chair et est protégé dans certaines zones. A Mayotte, sa présence est anecdotique.

La langouste

Les langoustes fréquentent les récifs coralliens riches en cavités entre la surface et 20 m de profondeur. Elles s’y cachent la journée, à l’abri des prédateurs. Trois espèces de langoustes sont protégées à Mayotte : la langouste peinte (Panulirus versicolor), la langouste rouge (Panulirus penicillatus) et la langouste porcelaine (Panulirus ornatus). 
La plus connue, la langouste peinte a une taille moyenne de 40 cm. Elle sort de sa cavité la nuit pour se nourrir d’animaux morts mais aussi de mollusques, de vers et de petits poissons. Lors de la reproduction, la langouste pondra des centaines de milliers d’œufs.
Comme les autres crustacés, la langouste change de peau, c’est la mue. Elle porte une carapace solide non extensible. Lorsqu’elle est trop à l’étroit, elle sort de cette carapace et va s’en créer une nouvelle à sa taille. C’est une période critique car la nouvelle carapace est molle et durci en quelques heures. La langouste est alors sans défense.

langouste

Une langouste peinte (Panulirus versicolor) sur le récif de l'Îlot Choisil.

Marc Allaria - www.photo-sousmarine.com

Une langouste peinte (Panulirus versicolor) sur le récif de l'Îlot Choisil.

Marc Allaria - www.photo-sousmarine.com