Les requins

Animaux emblématiques présents dans le monde entier, les requins fréquentent aussi les eaux mahoraises. Moins d’une trentaine d’espèces y ont été recensées dont une dizaine sont remarquables. Toutes sont classées sur la liste rouge de l’UICN de « quasi menacé » à « en danger ». 

Au niveau mondial, ces espèces sont menacées par la pêche, et notamment par les captures involontaires et par l’alimentation des marchés asiatiques en ailerons. A cela s’ajoute la pollution entrainant une disparition et une dégradation de certains habitats, et touchant aussi la distribution des proies des requins. En tant que super prédateurs, les requins sont pourtant indispensables à leur écosystème en régulant les populations.

A Mayotte, un arrêté préfectoral interdit la capture du grand requin marteau et des deux espèces de requin renard. Le nourrissage des requins afin de faciliter leur observation est également une pratique interdite dans les eaux de Mayotte.

Focus sur les requins-marteaux

Deux espèces de requins marteaux sont présentes à Mayotte : le grand requin-marteau (Sphyrna mokarran) et le requin-marteau halicorne (Shyrna lewini). Tous deux sont des animaux pélagiques que l’on peut observer près du tombant externe de la barrière de corail.  Ils se ressemblent par la forme caractéristique de leur tête mais le grand requin-marteau est plus grand. Ce dernier pouvant atteindre 5 mètres et peser 450kg.
La position des yeux associée au mouvement de balancement du corps en action de nage leur permettrait de voir à 360°.
Des rassemblements de plusieurs dizaines de requins-marteau halicorne sont observés entre juillet et septembre, dans l’Ouest de l’île, le long du tombant externe. 

Grand requin-marteau

Illustration d’un grand requin-marteau, espèce pélagique à la tête caractérisée par ses larges extensions aplaties.

Illu. Philippe Payet / Office français de la biodiversité

Illustration d’un grand requin-marteau, espèce pélagique à la tête caractérisée par ses larges extensions aplaties.

Illu. Philippe Payet / Office français de la biodiversité

Sixième sens

Autour de leur tête, les requins possèdent des capteurs appelés ampoules de Lorenzini. Ce sont des récepteurs sensoriels sensibles aux champs électromagnétiques et à l'augmentation de température, et se présentant sous forme d'une multitude de petits pores noirs visibles à l’œil nu. Les ampoules de Lorenzini servent notamment à repérer les proies enfouies dans le sable.