Quand j'observe
J'observe les mammifères marins
Les mammifères marins sont fragiles et vulnérables et des pratiques d’observation irrespectueuses peuvent générer sur eux des perturbations.
Lorsque j’aperçois des mammifères marins, je prends d’abord le temps d’observer la situation : quel est le comportement des animaux ? Sont-ils en train de se nourrir, de jouer, de se reproduire ou encore de faire route ? Si la situation le permet, je peux tenter une approche en respectant certaines consignes :
- j’approche par les ¾ arrières et je suis les animaux en parallèle de leur trajectoire,
- je ne change pas de vitesse ni de trajectoire et je limite ma vitesse à 5 nœuds,
- je ne coupe pas la route aux animaux,
- je ne sépare pas une mère et son petit, et plus généralement, j’évite d’approcher les animaux vulnérables comme les couples mère-baleineau ou les groupes de dauphins avec des petits,
- je débraye mon moteur si un mammifère marin approche,
- je limite mon observation à 30 min,
- je ne m’approche pas à moins de 100 m des animaux leur laissant ainsi le choix de venir vers moi ou non,
- si un bateau est déjà présent dans les 300 m autour des animaux, je ne m’approche pas,
- la pratique de la mise à l’eau avec les mammifères marins est interdite.

Les mammifères marins sont protégés en France : la perturbation intentionnelle, comprenant la poursuite ou le harcèlement des animaux est interdite. Depuis le 1er janvier 2021, il est plus précisément interdit d’approcher les mammifères marins à moins de 100m dans les eaux mahoraises, ainsi que dans toutes les aires marines protégées françaises.

Approche respectueuse de mammifères marins
David Lorieux / Office français de la biodiversité
Approche respectueuse de mammifères marins
David Lorieux / Office français de la biodiversité
J’observe les raies mantas
Rencontrer une raie manta est une expérience inoubliable. Mais ces poissons sont également vulnérables et peuvent être perturbés par nos pratiques d’observation.
- En bateau, je ralentis à l’approche d’une zone identifiée (environ 300 m) et je reviens plus tard si un bateau est déjà sur place en observation.
- je coupe mes moteurs pendant l’observation,
- je garde une distance d’environ 50 m et je ne poursuis pas les raies.
- je ne reste pas plus de 20 mn avant sur la zone.
- en nageant, j’approche en petit groupe qui reste bien groupé et en surface.
- je n’encercle pas les raies, je ne nage pas près d’elles et je ne les touche pas.
J’observe les tortues en pleine eau
Les tortues marines sont des espèces protégées et leur perturbation intentionnelle est interdite par la loi.
- Lorsque je suis à bord d’une embarcation, je réduis ma vitesse dans les zones où elles peuvent être présentes (herbiers, récifs coralliens).
- Si j’en aperçois une, je l’observe à distance en débrayant mon moteur. Si l’arrêt est impossible, je contourne l’animal.
- Lorsque je suis dans l’eau, je l’approche silencieusement et lentement en restant à une distance d’au moins 3 m.
- Je ne la touche pas, je ne la poursuis pas et je ne piétine pas l’herbier dont elle se nourrit.
- Si je vois des tortues en accouplement, je débraye est reste au moins à 50 m. Sous l’eau, je ne les approche pas. Ma présence risquerait de séparer le couple.

Consignes d'observation des tortues marines
Les tortues marines sont des espèces protégées par la loi. Je consulte les consignes dans le dépliant à télécharger.
J’observe les oiseaux
Les oiseaux marins sont sujets au dérangement, notamment au niveau des îlots identifiés comme reposoirs. Les dérangements répétés provoquent l’envol des oiseaux qui peut paraître spectaculaire. Ces envols répétés engendrent des dépenses énergiques intempestives qui fatiguent les oiseaux. Ils perdent ainsi l’énergie nécessaire à leur migration.
Pour préserver les oiseaux marins migrateurs :
- je ne débarque pas sur les îlots en présence des oiseaux de décembre à mai,
- le reste de l’année, je restreints ma présence et je veille à ne pas les faire s’envoler,
- toute l’année, j’évite en particulier l’îlot Pouhou qui est un site de reproduction du phaéton à bec jaune, seul oiseau marin nicheur de notre île.
Je me mets à l’eau
Quand je me mets à l’eau, que ce soit depuis la plage ou une embarcation, je dois faire attention aux habitats dans lesquels je pénètre.
- En palme, masque et tuba comme en plongée sous-marine, je privilégie des palmes courtes et je pratique un palmage doux afin d’éviter les impacts sur les zones les plus sensibles.
- J’évite le contact avec les plantes ou les animaux fixés et je ne m’agenouille pas sur les substrats colonisés.
- Je ne perturbe pas les animaux. S’ils se sont réfugiés dans leur cachette, je ne les force pas et je patiente sans bouger jusqu’à ce qu’ils retrouvent leur calme et sortent à nouveau.
- Je ne prélève rien.
- En plongée, j’évite les chocs causés par les bouteilles de plongée ou toute autre partie de mon équipement (lampe, manomètre, détendeur de secours…) en les rangeant ou en les fixant correctement à mon gilet.
Je ramène mes déchets
Les déchets ont une action désastreuse sur le milieu marin et les espèces qui y vivent. La destruction des habitats influence les espèces qui y vivent et qui sont elles-mêmes directement impactées par nos déchets (étranglement, ingestion …). En polluant notre île nous nous privons des ressources marines dont nous avons pourtant besoin. En mer ou à terre, chacun doit faire preuve de civisme en ramenant ses déchets avec soi, en les triant et en les déposant dans les poubelles adaptées.
Pensez à la mer, pensez aux animaux, pensez à vous : ne laissez pas vos déchets dans la nature.