Valoriser le patrimoine culturel
Valoriser la pirogue mahoraise
Conception d'une pirogue éco conçue
Dans l’objectif de valoriser la pirogue traditionnelle mahoraise tout en préservant les ressources forestières, le Parc a lancé un projet de conception d’une pirogue eco-conçue. Il s’agit de proposer un modèle inspiré de la pirogue mahoraise, pouvant être propulsé aussi bien à la rame qu’à la voile, et homologuée pour une navigation de plaisance dans l’ensemble du lagon. En effet, les pirogues sont considérées légalement comme des engins de plage et ne sont pas autorisées à s’éloigner à plus de 300 mètres de la plage. Elles ne peuvent donc pas aller pêcher dans tout le lagon.
Le Parc a commandé à un bureau d’étude la conception du prototype d’un petit navire à balancier, simple d’utilisation, fiable et accessible à toute la population. L'étude préalable a fourni un grand nombre d'informations sur l'environnement culturel, social, technique et environnemental de la pirogue à Mayotte, mais n'a pas pu aboutir à un modèle satisfaisant pour répondre aux critères écologiques du projet. Certains prérequis à ce projet ne sont pas encore atteints sur le territoire. Le projet est donc en suspens.
Le festival de la pirogue
Dans l’objectif de partager et de valoriser le patrimoine culturel marin, le Parc organise depuis 2014 la course de pirogue « le Défi du Fundi » afin de mettre à l’honneur cette embarcation emblématique.
Des pirogues sont louées aux pêcheurs locaux et mises à disposition des participants. Le départ a lieu sur la plage de M’Bouini et les valeureux concurrents doivent faire le tour de l’îlot M’Bouini à la force de leurs bras dans une course effrénée de 3 kilomètres.
Chaque année, environ 200 participants concourent dans 3 catégories : le « défi des jeunes fundis » (de 14 à 18 ans), le « défi des adultes » et le « défi des entreprises ». Des stands valorisant les pratiques artisanales viennent enrichir cet événement désormais attendu chaque année.
Le festival en images
Promouvoir une alternative durable au tabouret de msindzano
Le masque de beauté traditionnel des femmes mahoraises est obtenu à partir du frottement de bois de santal sur un morceau de corail Porites. Aujourd’hui, malgré une réglementation datant de 1980 et interdisant la cueillette du corail, de nombreux artisans continuent à sculpter des tabourets à base de blocs de coraux prélevés dans le lagon pour la fabrication du masque de msindzano.
Soucieux de préserver à la fois les traditions mahoraises et les récifs, le Parc cherche une alternative durable au tabouret de msindzano en corail.
En 2016, le Parc a confié à un laboratoire l’étude de faisabilité de l’utilisation de céramique pour remplacer le Porites, celle-ci ayant des propriétés abrasives équivalentes au corail. Après plusieurs essais, le bureau d’étude a pu fournir un prototype soumis à une femme mahoraise qui a participé à sa comparaison avec le tabouret traditionnel en corail.
La réception du tabouret fin 2017 a permis de réaliser plusieurs autres essais auprès de 5 femmes mahoraises. Satisfaites du résultat, elles ont cependant noté que la fabrication du masque avec le tabouret en céramique nécessite 2 fois plus de temps qu’avec celui en Porites. Elles pensent qu’il faudrait le tremper plusieurs semaines dans l’eau avant la première utilisation.
Suite à cette expérimentation, le Parc a mis le tabouret de céramique à disposition du Musée de Mayotte afin qu’il le fasse connaitre aux femmes. Les quelques échangent qui ont eu lieu ont montré un intérêt réel pour le projet et pour pouvoir le tester au quotidien.
Des échanges avec le prestataire sont en cours afin de produire une dizaine de tabourets pour les laisser à disposition des utilisatrices pendant 6 mois. Cela permettra d’avoir un retour approfondi et connaitre la suite à donner à ce projet.
Valoriser les épaves que l’on peut visiter
En 2014, la Société histoire et archéologie de Mayotte (SHAM) à lancé une mission d’étude menée par Henri Daniel Liszkowski pour localiser les vestiges sous-marins dans notre lagon. Le Parc avait alors mis à disposition son équipe et son bateau Aïta 2 muni d’un sondeur et qui avait permis la localisation des épaves.
En accord avec le SHAM et le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), le Parc débute un travail de création de fiches de renseignements historiques et de géolocalisation des sites d’intérêt. Ces fiches seront mises à disposition des opérateurs de découverte afin qu’ils puissent participer à faire découvrir le patrimoine culturel maritime de Mayotte.