Les coquillages

La pêche à pied est réglementée sur notre île et certaines espèces de coquillages sont protégées. Cinq d’entres elles sont interdites de capture et de ramassage afin de protéger leur population mais aussi pour préserver le rôle écologique de certaines.

Casque rouge

Illustration d'un casque rouge (Cypraecassis rufa).

Illu. Philippe Payet / Office français de la biodiversité

Illustration d'un casque rouge (Cypraecassis rufa).

Illu. Philippe Payet / Office français de la biodiversité

Le casque rouge

Le casque rouge (Cypraecassis rufa) doit son nom à l’aspect général de sa coquille colorée du brun au rouge vif. Grand et lourd, il mesure environ 10 cm et possède de grande lèvres épaisses et de nombreuses dents labiales. On le trouve généralement à une profondeur de 30 à 50 mètres, enfoui dans le sable récifal.
Prédateur nocturne, il se nourrit d’oursins et d’étoiles de mer. Ses belles couleurs et sa forme particulière en font un coquillage apprécié par les collectionneurs. Pourtant, il a un rôle important en tant que prédateur des Acanthasters planci, l’étoile de mer invasive qui dévore les coraux.

Le triton conque

La coquille de ce grand gastéropode est en forme de poire, longue et spiralée. Elle peut mesurer jusqu’à 48 cm. Peu commun, le triton conque (Charonia tritonis), où triton géant, se trouve sur les fonds coralliens et les parois des tombants. Se nourrissant d’oursins et d’étoiles de mer, c’est le principal prédateur de l’Acanthaster planci et il contribue à sa régulation.
S’il n’est pas évalué sur la liste rouge de l’UICN, il a été par le passé trop récolté pour sa chair et sa coquille, et il est de plus en plus rare de l’observer sur nos récifs.

triton conque

Triton géant (Charonia tritonis).

Illu. Philippe Payet / Office français de la biodiversité

Triton géant (Charonia tritonis).

Illu. Philippe Payet / Office français de la biodiversité

fer à repasser

Fer à repasser (cassis cornuta).

Illu. Philippe Payet / Office français de la biodiversité

Fer à repasser (cassis cornuta).

Illu. Philippe Payet / Office français de la biodiversité

Le fer à repasser

Le fer à repasser (Cassis cornuta) est l’espèce de casque la plus grande que l’on peu observer à Mayotte. Pouvant mesurer jusqu’à 30cm, sa coquille est large et robuste avec une épaisse lèvre interne qui forme un plateau nacré à l’origine de son nom. Il s’enfouit dans le sable corallien la journée et se nourrit la nuit d’oursins et d’étoiles de mer, dont l’Acanthaster planci. On le retrouve le plus souvent sur les fonds détritiques autour des récifs coralliens et jusqu’à une trentaine de mètres de profondeur.

Le lambis sept doigts

Le lambis (Lambis lambis et lambis truncata) se rencontre en eaux peu profondes, en milieu récifal sur les fonds sableux, détritiques et les herbiers. Sa coquille présente 7 excroissances prolongeant sa lèvre, ce qui lui vaut son nom. Le lambis est actif la nuit et enfoui la journée. Il est herbivore et se nourrit d’algues et de phanérogames marines.
Apprécié des collectionneurs ainsi que pour sa chair, il a été trop ramassé et bénéficie de l’interdiction de pêche et de ramassage.

lambis 7 doigts

Le lambis 7 doigts (Lambis lambis).

Illu. Philippe Payet / Office français de la biodiversité

Le lambis 7 doigts (Lambis lambis).

Illu. Philippe Payet / Office français de la biodiversité

porcelaine tigre

Coquillage porcelaine-tigre (Cypraea tigris) : une assez grosse porcelaine au dos tacheté de noir et au manteau blanc et noir.

Illu. Alain Diringer

Coquillage porcelaine-tigre (Cypraea tigris) : une assez grosse porcelaine au dos tacheté de noir et au manteau blanc et noir.

Illu. Alain Diringer

Les porcelaines

Toutes les porcelaines (Cypraea) sont interdites de ramassage à Mayotte. S'ils ont une forme reconnaissable, la taille, les couleurs et les motifs de ces gastéropodes varient beaucoup et l’on peut observer de nombreuses espèces sur notre île. Citons par exemple la porcelaine tigre (Cypraea tigris) qui peut atteindre 10 cm et dont les juvéniles présentent un coquille tigrée.
Ces coquillages sont également très appréciés pour leur beauté et sont par conséquent protégés afin d’éviter un ramassage qui pourrait être préjudiciable à ces espèces.