Mission de contrôle de la pêche à pied à Bouéni
La pêche aux poulpes est interdite sur l’ensemble du territoire de Mayotte du 1er avril jusqu’au 15 juin.
Afin de veiller au respect de cette réglementation, plusieurs missions de police interservices sont organisées par le Parc durant la période de fermeture à différents endroits de l’île.
Respecter cette réglementation, c’est permettre aux poulpes de se reproduire et ainsi préserver les ressources pour les années suivantes. Rien ne sert de couper la branche sur laquelle on est assis !
Six personnes mises en cause
Jeudi 20 avril dernier, une opération de contrôle de la pêche à pied a été menée par le Parc naturel marin, conjointement avec le Service Départemental de l’Office français de la biodiversité et la Communauté de communes du Sud de Mayotte.
Ainsi, huit inspecteurs de l’environnement et trois agents de la police intercommunale se sont rendus sur la plage de Boueni lors de la première marée basse de la journée.
Grâce au travail collaboratif de ces différents services, une personne a été interpellée et cinq autres ont été contrôlées en infraction, dont une en action de chasse sous-marine interdite dans le lagon et cinq qui pêchaient durant la période de fermeture avec une espèce interdite parmi les prises. Ils détenaient un total de dix poulpes et un bénitier.
Pourquoi effectuer ces contrôles ?
Au-delà du caractère répréhensif de cette action, les opérations des services de police de l’environnement sur le platier permettent de sensibiliser les pêcheurs sur la réglementation liée à leur activité.
A ces fins, nous rappelons que chaque année la pêche au poulpe est fermée du 1er avril au 15 juin sur l’ensemble des eaux mahoraises et qu’il existe une limitation sur les engins et espèces autorisés à la pêche.
Toute infraction à la réglementation peut mener à une peine maximale de 22 500 euros d’amende.
Quelles règles et pourquoi ?
Il existe différentes règles permettant de diminuer la pression exercée sur les espèces et leur environnement.
Parmi celles-ci on peut citer :
- Les périodes de fermeture, qui permettent aux espèces de se reposer et de renouveler leur population ;
- La restriction des engins de pêche, qui permet de préserver les habitats (exemple : pic en fer interdit pour ne pas casser le corail) ;
- Les tailles minimales de capture et la limitation du nombre de prises pour certaines espèces afin d’éviter d’épuiser la ressource ;
- L’interdiction de prélèvement de certaines espèces clés des écosystèmes comme les bénitiers ou les sept-doigts (Combé cofou, Lambis).
Ci-contre, une illustration exemplaire des bonnes pratiques de pêche au poulpe : le pêcheur a été rencontré durant la période autorisée, il utilise un pic en bois et a pêché un gros poulpe, dépassant la taille minimale autorisée.